jeudi 7 août 2008

LA CORDE & LA PLUME (2008)


Do, donner de soi, puiser dans sa foi,
Briser la corde autour du cou, la langue de bois,

, régner dans les cieux, crier, chanter sa haine, sa joie…
La corde impose sa loi.

Mi, miroir de leur âme troublante d’émois,
Au grincement d’une corde sous leurs doigts…

Fa, fabulistes des contes de mille et une nuits,
Qui nous emportent au loin, si loin de nos soucis,
Si près de nos tourments qui broient nos entrailles,
De notre sang, de nos origines qui déraillent.

Sol, solides comme un roc, fragiles tel un enfant,
Ils se plient à chaque note et se blottissent tremblants…

La, larme perlée où résonnent leurs accords, leur rage,
D’une consonance, d’une cadence éternelle, sans âge…

Si, silhouettes imposantes, douces, friables,
Courbées sur des cordes qui sillonnent une vie vulnérable…

Leurs cordes enchantent, libèrent les âmes,
Rallument le bonheur, la folie et toutes les flammes.
Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si…
Leur gamme tourne et tournoie, ailleurs et ici,
Incroyable manège qui chavire dans ma tête,
Je m’accroche à ma plume pour entonner à tue-tête
La gamme de ma plume fébrile
Indélébile :
A, B, C, D, E, F….

PRINTEMPS DAMNE

Printemps damné
(Texte original de P.Cassella « Maledetta Primavera », Interprété par Loretta Goggi, Sanremo 1981)

Envie de me serrer contre toi,
Un verre à la main, de belles roses et nos vieilles chansons…
On riait de nous, mais ma foi…
Nous nous aimions…
Printemps damné…

Que reste-t-il d’un rêve érotique
Si le matin, l’aube le transforme en tendre poème solitaire
Sans tes mains pour choyer ma peau orpheline, lyrique…
Comme si notre amour n’avait jamais existé, illusions amères…
Comme une fatale erreur,
Je ferme les yeux, et je pense à toi….

Il retournera,
Ce printemps damné,
Pour sonner le glas
De mon amour enterré…
Je porte le mal de ton corps évanoui,
De mon cœur abandonné
Dans le froid de la nuit
De ce printemps damné…

Que reste-t-il dans mon cœur déserté, baigné de chagrin ?
Les souvenirs d’une caresse furtive,
L’éclat pâle de ton étoile qui s’éteint,
Comme une fatale erreur sur ma rive…
Tu fermes les yeux, et tu penses à moi…

Il retournera,
Ce printemps damné,
Pour sonner le glas
De mon amour enterré…
Tu portes le mal de mon corps trahi,
De ton cœur aliéné…
Dans le froid de la nuit
De ce printemps damné…

Je t’inventerai dans mes chimères les plus folles,
Tu seras mon délire, mes ritournelles et mes farandoles,
Seul, avec ton odeur qui frôle ma peau abandonnée
Je serai maudit, dans le froid de la nuit glacée,
De ce printemps damné…