Adieu
Je suis venu te dire adieu,
A tes lèvres, à ta peau, à tes yeux…
Je suis venu déposer mon dernier aveu,
Un dernier mot, une ultime dévotion aux cieux…
Mes caisses et mes mâles entassées au pas de ta porte,
Le mal ronge mon cœur, la douleur m’emporte,
Le mâle en moi, s’est tu, le silence me transporte,
Au pied de ton âme assassine, assassinée, morte.
Tu as brûlé nos souvenirs au feu de ta haine,
Ma mémoire calcinée par tes flammes malsaines,
Je me torture dans les supplices d’une oraison vaine,
De ta déraison, de ta folie, de ma démence, de ma peine…
Aveugle à mes cris, à mon enfer, à mon deuil, à ma détresse,
Sourde devant les larmes qui noient mon châtiment, ma tristesse,
Je rugis, je vagis ma rage, tel un félin en laisse,
Egorgé, dépouillé, dénudé par ton venin qui blesse…
Ephèbe éperdu dans les prémices d’une solitude cruelle,
Je m’accroche à l’épave de ma vie qui chavire, dans les écumes éternelles,
Je combats, je me débats dans mon exil, étrange duel,
J’attise ma soif dans l’élixir de ton image cicatricielle…
Adieu,
O rose de mes champs,
Mélodie de mes chants,
Vénus de mes complaintes,
Ma dulcinée, mon égérie, ma sainte…
Adieu,
O reine de mon cœur,
Ma reine de cœur,
Nectar de ma jeunesse,
De mes joies, de mes liesses…
Adieu,
A Dieu, nuits et jours, des litanies aliénées,
J’implore tes yeux qui m’ont condamnés,
Mes plaintes adulées défieront monts et mers,
Pour te déclamer ma fidèle prière : Je t’aime…
mardi 19 février 2008
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