Une femme qui pleure
Une femme qui berce son enfant,
Elle berce le monde dans ses bras tremblants,
Et elle pleure…
Elle n’a pour armes
Que ses pleurs…
Qui la désarment…
Des armes de malheur.
Elle serre son novice
Contre sa poitrine sèche,
Et elle se pleure, triste nourrice.
Amère brèche
Creusée entre elle et son enfant,
Entre elle et sa terre,
Entre sa terre cassée, ses pierres
Et ses oliviers qui brûlent son sang…
Elle berce sa chair,
Contre son pouls battant,
Et elle moud le monde absent.
Le ciel perdu, perdant
Se fend
Et la foudre s’abat,
Sur son sable brûlant
Et tue son enfant, sans un cri, sans préavis…
Et la femme pleure,
Des perles vermeilles
Inondent sa mémoire, son cœur,
Sa rage qui sommeille.
Et la femme pleure,
Son enfant meurtri,
Volé, envolé sous ses yeux qui pleurent,
Et qui n’ont pour armes,
Que les pleurs…
Adieu l’enfant,
Ta mère te pleure,
Adieu l’enfant,
Ta mère se meurt…
Mais un jour, la femme qui pleure
Se désarme de ses pleurs,
Elle choisit l’espoir et le courage pour emblèmes,
Cette femme s’appelle Jérusalem…
mardi 19 février 2008
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