jeudi 21 février 2008

ALLELUIA!

Alléluia!

Ave Maria!
Cri de victoire,
Alléluia !
Destin d’une histoire
Au-delà du temps,
Destin d’une étoile,
D’un astre brillant
Sur son visage pâle…

La jeune fille déambulait, nue,
Dans les ruelles désertes
De la ville inconnue,
Entre des murailles inertes…
Sa peau satinée
Brillait sous une lune craintive,
Des perles tombaient
Sur sa chaire chétive…

Oxalide!
Cri de joie,
Ame hybride
D’un corps en émoi…
Louange au Seigneur…
Grâce au Créateur…

Les vitraux miroitaient
Des couleurs et des fresques illuminées,
Les rosaces reluisaient
Sous son regard étonné…
La jeune fille, de sa main,
Caressait timidement le Fils…
Le halo des saints
Eclairait son corps malade qui glisse
Et s’écroule…

Elle allume un cierge,
Au pied de Marie la vierge,
Et prie…
Elle implore les cieux,
Les anges et les dieux,
Sans un cri…
Son appel l’étrangle…
Et elle tremble…

Alléluia !
Alléluia !

Elle bafouille,
Elle bredouille,
Des litanies sourdes,
Des oraisons balourdes…
Son chapelet s’égruge,
Et elle fustige
Son passé souillé,
Sa vertu abîmée…

Elle s’empare de la statue,
Serre le Christ contre son cœur perdu,
Et s’enfouit de la paroisse,
Baignant dans ses pleurs, sa sueur et sa poisse…
Elle traverse la cité endormie,
Vers les champs bannis,
Vers la glèbe de son crime,
Vers la terre de son hymne
De mort…

Un corps gisait
Sur le sol ensanglanté…
Enragée, nerveuse,
Elle recouvre le mâle de l’airain pieux,
De l’argile pouilleuse…
Fiévreuse, miteuse,
Ses larmes arrosaient la marne meurtrière…
Ses lèvres marmonnaient de sataniques prières…

Alléluia !
Alléluia !

Son fluide coulait en elle,
Elle flagellait son corps, elle cinglait ses ailes,
Sur la stèle de son violeur,
Sur la dépouille du voleur
De son âme
De femme…

Ave Maria !
Cri de victoire,
Alléluia !
Destin d’une histoire
Au-delà du temps,
Destin d’une étoile,
D’un astre brillant
Sur son visage pâle…

Des branches de l’olivier qui pendaient,
Elle fit une croix verdoyante, qui frémissait
Sous la brise du matin vineux
Qui se levait sur ses joues en feu…
De ses paumes endolories,
Elle planta le crucifix béni
Sur le sépulcre damné
De l’assassin de sa chasteté…

Ave Maria !
Le cri de sa victoire,
Alléluia !
Le destin de son histoire,
De sa renaissance,
De sa délivrance…

Alléluia !
Alléluia !

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