Tango
Satin écarlate sur une scène éclairée,
Sable poussiéreux étalé sur mon cœur ombragé,
Tu t’avances, immuable, comme ce temps lourd,
Chaleur étouffante sur nos corps suant d’amour…
Sous le soleil doré de Buenos Aires,
Soleil cuivré sur ta peau pourpre qui se terre,
Tu me serres contre ton corps haletant,
Ton souffle me caresse, je m’envole, tremblant…
La musique s’avance,
Le tango nous balance,
Enlacés sur une terre en transe,
Pour cette dernière danse…
A deux…
Tes mains m’agrippent, ton étreinte m’étrangle,
Ta voix chantonne sur cet air de tango qui m’ébranle,
Dans mon oreille assourdie par les heurts de ton cœur,
Qui bat au rythme d’une Argentine qui me pleure…
Ta sueur colle à mon visage, embrouille mes yeux,
Tu tournoies et tu frappes le sol ensablé, endiablé, tel un dieu,
Zeus de mon âme, égarée, telle Evita sur le règne éphémère,
D’un peuple ensorcelé par une déesse téméraire…
La musique s’avance,
Le tango nous balance,
Enlacés sur une terre en transe,
Pour cette dernière danse…
A deux…
Tango, tango quand tu nous emportes,
Sur les coups répétés d’une cadence qui transporte,
Tempo saccadé d’un accord, d’une passion de trop,
Quand tu m’entraînes, dans tes bras, sur ce tango
A deux…
mardi 19 février 2008
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