Consonances barbares
Que faire ?
Où aller ?
Tu te poses tant de questions, sans réponses…
Tu erres dans les méandres de l’inconnu qui dévore ton existence et gangrène ta vie vile, sans valeurs, sans réponses…
Harassé par tes promesses, roué de lassitude, avachi, vieilli, vidé de tes vaines paroles, je te renie, je te rejette, je t’abjure, je te parjure…
J’apostasie ma chair, j’abandonne mon sang et ma terre, qui furent tiennes, un jour, bien lointain…
Je renâcle ton odeur malsaine qui érode mon sentier, j’inspire ta traîtrise et j’expire ma haine et ma peine, j’expire mes râles de souffrance, je t’expire, je te crache, je te vomis…
Je ferme mes yeux fatigués, épuisés de tant de larmes et de cris, pour voyager, pour partir loin de ton souvenir macabre, loin de ma mémoire trahie, pour me retrouver, pour retrouver mon passé, ma vie…
Infâme créature que tu es !
Sordide être que tu es !
Tu implores mon pardon, tu conjures mon absolution, tu adjures mon amnistie et ma grâce…
Ton regard lâche prie mon indulgence…
Tes lèvres tremblantes pressent ma miséricorde…
L’erreur est humaine, savoir pardonner est divin…
Je serai le Dieu du mépris et de la vengeance…
Je serai l’Eternel de la terreur et de l’hostilité…
Je serai le Seigneur de la rancœur et la rancune…
Je serai la Trinité de la colère et de l’horreur…
Je serai l’Etre Suprême de l’aigreur et de la folie…
Je serai la maladie qui pourrira ton sang maudit et ta race damnée…
Je te baignerai dans un Némésis mortel…
Je te noierai dans mon venin impitoyable…
Je t’étoufferai sous les épines de ma revanche fatale…
Tu seras l’esclave de mon châtiment divin…
Je t’abreuverai de la lave brûlante de mon fiel et de mon dégoût…
Je rassasierai ton infâme faim par la braise calcinant mon cœur assassiné…
J’aveuglerai tes prunelles pouilleuses par les flammes torrides de mon acrimonie…
Je trancherai ta langue mensongère par la lame cuisante de ma névrose…
Poussière tu étais, poussière tu redeviendras, à jamais…
Tu vogueras sur l’écume éternelle d’un océan d’ignition…
Tes jours seront un abîme sans fin sur le braisier de mon hostilité…
L’éternité sera un tartare où ta peau flambera…
L’éternité sera une géhenne où tes pupilles flamberont…
L’éternité sera un schéol où ton sang cramera…
Mon enfer sera ton ultime demeure,
Mes démons hanteront tes nuits de peur…
Brisé sous le poids de la honte et du déshonneur de ton existence abjecte,
Cassé par la confusion et les regrets qui oppressent ton corps obscène et inerte…
Tu vivras l’immortalité, méprisable, bâtard,
Dans la geôle de mes consonances barbares…
mardi 19 février 2008
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