mardi 19 février 2008

LES PORTES DE LA VILLE

Les portes de la ville


J’ai frappé aux portes de la ville qui dort,
Des portes qui claquent, des portes démoniaques,
J’ai frappé de mes mains ensanglantées, fort,
L’écho d’un silence lourd, dans le noir craque…

J’ai erré dans les ruelles de souvenirs pavées,
J’ai crié ton nom, dans le noir d’une nuit ternie,
J’ai hurlé, j’ai vomi mon sang, mon passé,
Pour te retrouver dans ma mémoire meurtrie…

Sur les portes de la ville closes,
Mon cœur emprisonné pleurait ton visage oublié,
Dans mon âme égarée, l’épine d’une rose,
Tailladait ma chair endeuillée.

Nomade sur une terre qui fut mienne,
Etranger dans une ville qui m’a vu naître,
J’ai pleuré sur cette porte, ma haine et ma peine,
J’ai maudit ma vie, ma raison, mon être…

J’ai prié et imploré le ciel,
Oraison vaine sur un sol auguste,
De goûter une ultime fois à tes lèvres de miel,
De caresser, de mes yeux bannis, ton buste.

A l’aube naissante, mon vœu est exaucé,
L’hirondelle a déployé ses ailes de bonheur,
Et de son bec, dans ma main a déposé
La clé de la porte de ton cœur…

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