Ghetto
Sur une terre de glaise, collante, gluante,
Ton corps bavait, suait, tremblait…
Peur ? Affres ? Hantise ? Epouvante ?
D’une âme traquée, meurtrie, accablée.
Sur ces murs de graffitis, lézardés,
Ta mémoire serpente le temps qui fuit,
Ta voix éteinte murmure une prière saccadée,
Au rythme d’un cœur qui ne battra plus…
Refuge imposé dans un ghetto brûlant,
Prison forcée dans ton esprit enchaîné,
Même tes pareils te scrutent d’un œil térébrant
Pour éreinter ton rempart, ton bastion inné.
Rejeté, haï, tourmenté, violé,
Tu te louves au creux d’un égout puant,
Tes larmes moisies se mêlent au bourbier,
Ta chair cloîtrée endolorie, se fend.
Sentence contre une différence qui dérange,
Guillotine pour deux corps qui se mélangent.
L’amour n’est que souffrance…
La mort n’est que délivrance…
mardi 19 février 2008
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