Silence
Mes sens
Dansent
En transe
Sur ta musique, en silence,
Pour chanter ton absence,
En silence…
Silence,
Epicentre de l’horloge d’une vie,
Aiguilles balancées au rythme contrit,
Saccadé de tes galeux édits,
De ta liberté abolie…
Silence,
Obscur théâtre dans ton cœur poussiéreux,
Toiles d’araignée pendues à ton cou miséreux,
Pantin de bois, lésé, dévoré par les vers du temps,
Arlequin au sourire figé, éternel présent.
Silence,
Orphéon muet au creux d’une scène déserte,
Orchestre aphone, crédule, nu, qui empeste.
Tes paroles feutrées, taciturnes embaument tes lèvres,
Tes mots brûlants t’étranglent, infecte fièvre.
Silence,
Emprise de ton corps cloîtré, enchaîné,
De tes râles empesés, de tes désirs déchaînés.
Burlesque toupie qui tournoie sur leurs chants,
Polichinelle guidé, mené, vidé de son sang.
Silence,
Embryon, avorton d’un opéra macabre,
Barde anobli aux quatrains ciselés de marbre,
Poète obstiné, cassé, effacé, brisé, noirci,
Tes vers blessants, salaces se meurent dans l’oubli…
Silence,
Comédie risible de ta vie feinte,
Farce méprisante d’une histoire défunte,
Doublure de toi même, acteur de ta vie déchue,
Tu joues, tu mimes ton cœur qui ne bat plus…
Silence…
On tourne…
Action ! ! !
mardi 19 février 2008
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