L’étranger
Dans mon corps, je suis étranger,
Sur ma terre, je suis étranger,
Dans ton cœur, je suis étranger,
Dans ton amour, je suis réfugié…
Immigrant sur les collines de ton buste,
Immigré dans tes pupilles vétustes,
Aubain parmi les miens, qui dans de sombres clergés,
Prient ma mort, moi, l’étranger…
Pérégrin, délaissé à ton départ, négligé,
Mes larmes amarantes inondent mon visage étranger,
J’ai prié ma mort, ma ruine,
J’ai prié ma perte, je me brise l’échine…
Ton amour a fait de moi l’étranger,
Mon amour a fait de toi l’étranger,
Embastillés par les normes d’une rue mal à l’aise,
Flagellés, harangués, blâmés par des valeurs niaises.
Tu es l’alfa, l’incompris, le trahi, l’inconnu,
Dans ma vie, l’étranger que j’ai aimé,
Je suis l’oméga, l’impie, l’occulte, l’absolu,
Dans ta vie, l’étranger que tu as aimé…
Cruauté scabreuse d’une loi qui nous ronge,
Vérité blessante d’une vie de mensonges,
Je me reconnais dans ton âme, l’étranger…
Tu te discernes dans mon regard étranger.
Nul n’est étranger,
Quand l’amour à partager,
Attise les chairs,
Enflamme les airs…
Dans notre paradis,
Au loin, dans nos songes épris,
Nos corps emmêlés, de passion enragés
Sont fiers d’être étrangers.
mardi 19 février 2008
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